* Critique: «Panda Panda» de Larry Tremblay


Écrit par : yanik

La pièce pour jeune public (8 à 12 ans) «Panda Panda» de Larry Tremblay a été présentée du 4 au 13 février 2005 à la Maison-Théâtre de Montréal et sera reprise les 28 et 29 mai 2005 au Studio du Centre National des Arts (CNA) à Ottawa.

RIRE EST DEVENU DANGEREUX !

Avec «Panda Panda», le dramaturge Larry Tremblay (The Dragonfly Of Chicoutimi, Le Ventriloque) signe (à ma connaissance) sa première pièce pour enfants. Comme dans les scénarios les plus forts des films de Disney/Pixar, ce texte est truffé de clins d'oeil intelligents aux parents (aux adultes) qui passent cent pieds par-dessus la tête des enfants (la clientèle visée par «Panda Panda» est 8 à 12 ans) sans leur faire perdre le fil de l'histoire.

Parlant de l'histoire, quelle est-elle justement ? Construite comme une poupée gigogne (une pièce dans une pièce dans une pièce...), «Panda Panda» raconte l'histoire de trois gangsters du rire qui tiennent en otage la famille Rivière (un dramaturge-comédien, sa femme et ses enfants, tous comédiens) et son public pour «sauver les spectateurs du danger qui les guette». La science vient de découvrir le gène du rire et on a découvert qu'il est dangereux de rigoler. Ils «remplacent» donc les comédiens de la pièce «Panda Panda» pour faire passer leur message.

Cette pièce complètement folle, débridée, légère, mais intelligente et délicieuse, est défendue avec brio par l'inénnarable Sophie Caron (connue particulièrement pour ses mémorables collaborations au Mondial d'Improvisation Juste Pour Rire), les très habiles et agiles Rénald Laurin et Patrick Fleurant, ainsi que l'excellent David-Alexandre Després. La mise en scène de Robert Drouin, connu pour son travail avec DynamO Théâtre, est dynamique et réglée comme les aiguilles d'une montre suisse. Magnifique.

À mon sens, le théâtre jeune public se doit d'abord et avant tout d'être un divertissement de qualité. Avec «Panda Panda», le Théâtre en l'Air gagne ce pari. Que l'on ait des enfants ou non, cette pièce est à voir si l'on aime le théâtre. Un point c'est tout.

Ce commentaire a d'abord été publié sur le site www.voir.ca