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* Critique: Théâtre: «Bullshit Threshold» de Marie Davidson: Rejeter tout un pan de sa vie
[ Opinions et comptes rendus | Écrit par : yanik @ 08:18pm le 31st of December ]
Verdun, lundi, le 19 février 2018 - Il me faut d’emblée avouer que je ne suis pas le public cible de «Bull**** Threshold». Je dirais même "not even close". Les bars after hours, les DJs, la musique techno, les raves me puaient au nez dans ma vingtaine alors… imaginez à l’aube de la cinquantaine !

par Yanik Comeau (ComunikMĂ©dia/ZoneCulture)

Le public cible de ce spectacle semble être davantage le jeune ami qui m’accompagnait lui qui, fin vingtaine, considère que «Bull**** Threshold» est le meilleur spectacle que nous ayons vu à La Chapelle cette saison. Pour ma part, c’est tout le contraire. «Bull**** Threshold» est le spectacle le plus insupportable que j’aie vu de toute la saison. Toute salle confondue.

J’ai été profondément agacé par les textes insipides de Marie Davidson, par son accent insaisissable autant en français qu’en anglais, par sa voix chantée monocorde et sans texture, par la répétition 'ad nauseam' des rythmes et par le fait que tout le spectacle est joué dans un micro, dans un espace avec une acoustique qui ne s’y prête pas. Bref, je n’ai à peu près rien apprécié de ce spectacle de 70 minutes qui m’en a paru 120.

Cela étant dit, malgré le fait que j’aie trouvé ce spectacle prétentieux, narcissique (qu’ont donc ces jeunes artistes qui s’expriment avec une pseudo poésie de phrases toutes faites et de lieux communs à croire que nous serons nombreux à vouloir les entendre, les admirer et les contempler pendant plus d’une heure ?) et carrément irrespectueux (l’interprète qui dit à son public, qui s’est déplacé pour la voir, «pis si t’es pas content, la porte est là !» ? - Non.), je peux reconnaître qu’il s’y trouve certaines choses intéressantes sur le plan visuel et sonore. Malheureusement, c’est tellement redondant qu’on se lasse rapidement.

Appuyée par John Londono et Gonzalo Soldi pour le visuel, Marie Davidson est «filmée» en direct avec des caméras infrarouges. Certaines images sont saisissantes, voire percutantes, mais encore une fois, on a droit à beaucoup trop de répétition, à mon avis.

Somme toute, je suis sorti de La Chapelle avec l’impression qu’il aurait fallu que je sois sur l’ecstasy pour apprécier ce spectacle. Pourtant, mon jeune ami n’avait rien consommé non plus et a apprécié. Il disait que ce spectacle, pour lui, était une réflexion sur ce nightlife si excitant mais en même temps si nocif pour la santé. Et ce paradoxe. Un point de vue que, avec mon ouverture d’esprit, je peux trouver intéressant, mais que je n’ai honnêtement pas constaté.

J’espérais que «Bull**** Threshold» soit une puissante charge contre le 'tétage', les 'lécheux de cul', l’hypocrisie et les limites que nous avons tous devant ça. C’est ce que le titre m’indiquait. Mon jeune ami semble dire que c’était ça aussi… mais je ne l’ai pas vu. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de public pour ce que propose Marie Davidson. Mais la prochaine fois, je suivrai son conseil et je prendrai la porte.

*****
«Bull**** Threshold»
Textes, musique et interprétation: Marie Davidson
Projections vidéo: John Londono et Gondalo Soldi (Studio Hub)
Son : Pierre Guerineau
Une production de Les Filles Électriques
14, 15 et 16 février 2018 à 20h (70 minutes sans entracte)
La Chapelle, Scènes Contemporaines, 3700, rue Saint-Dominique, Montréal
Réservations : 514-843-7738 – www.lachapelle.org

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