MAINTENANT, JE COMPRENDS LE TITRE !
Étant un fervent cinéphile, je l'avais vue ad nauseam, la bande-annonce de «Ma vie en cinémascope», mais toujours, je me demandais: «Pourquoi ce titre ?» Comme je ne savais pas que Diane Dufresne avait fait une chanson en 1979 intitulée «Alys en cinémascope» (maintenant, j'ai fait ma recherche !), vous excuserez mon ignorance. Cela étant dit, après avoir vu le film, je comprends. «Ma vie en cinémascope» est un kaléidoscope cinématographique, une série de p'tits clips de la vie d'Alys Robi. Comme je n'ai pas vu la télésérie qui mettait en vedette Joëlle Morin et la voix d'Isabelle Boulay), je ne suis pas affecté par les répétitions. Le film est une oeuvre en soit et je le prends comme tel. J'ai beaucoup aimé ça, moi. Je dirais même que c'est un des films que j'ai vus qui m'a paru le plus court. Aussi rythmé et dynamique que le répertoire de Dame Alys. La distribution, on en parle beaucoup, est audacieuse. Pascale Bussières casse la baraque. L'excellente comédienne «prude» de «petits» films d'auteur s'éclate et assume pleinement ce rôle de diva excentrique et démesurée. Il était temps qu'on lui permette de nous montrer qu'elle était capable de jouer bien d'autres choses que Blanche ! Audacieux aussi, de confier le rôle d'Olivier Guimond à Serge Postigo. À mon sens, il fait une excellente imitation de l'humoriste, mais j'ai été agacé par le fait qu'il ne roule pas ses «r» dans toutes les scènes. Guimond faisait-il vraiment ça ? Ça se peut. Denis Bernard ? Excellent, comme toujours. Chantal Baril, Nathalie Malette, Lise Dion (on la voit si peu parce que - je le rappelle - ce film est «vidéoclipé»), Adèle Reinhardt et Johanne-Marie Tremblay toutes à la hauteur. La réalisation de Denise Filiatrault est impeccable, sans faille, généreuse et empreinte d'affection pour son sujet. Lorsque le film se termine (sur des images d'Alys qui «marche vers le coucher de soleil» avec son père) et qu'on nous donne des infos sur les avancements dans le traitement de la dépression, on a un frisson dans le dos... et la voix chaude de Diane Dufresne dans les oreilles. Ce film est une réussite.
Cette critique a d'abord été publiée sur le site www.voir.ca
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