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* Critique: «Gertrude (Le Cri)» de Howard Barker
[ Opinions et comptes rendus | Écrit par : yanik @ 12:40pm le 17th of February ]
La pièce «Gertrude (Le Cri)» de Howard Barker, qui revisite le «Hamlet» de Shakespeare à travers les yeux de sa mère Gertrude, était présentée à l'Espace Go, à Montréal, du 11 janvier au 12 février 2005

QUELLE DÉCEPTION !

Dans le programme de la production, la directrice artistique d'Espace Go, Ginette Noiseux, affirme: «Quand j'ai lu «Gertrude (Le Cri)», je me suis trouvée devant un texte, un portrait de femme irrésistiblement compromettant. Une des pièces de théâtre les plus fouillées, les plus abouties qu'il m'ait été donné de lire sur l'essence tragique de l'être-femme, sur les rapports entre la sexualité féminine et le pouvoir...» Si c'est le cas, c'est bien triste. Surtout venant d'une femme de théâtre qui a participé à l'aventure pré-Espace Go que l'on appelait Théâtre Expérimental des Femmes. Howard Barker est peut-être «une des voix les plus dérangeantes et les plus fécondes du théâtre anglais actuel», mais avec «Gertrude (Le Cri)», il crée un texte «étonnamment chétif» (comme le dit la critique du Voir!) et désolant. Serge Denoncourt est un excellent metteur en scène qui n'a pas froid aux yeux, mais ici, il rate la cible (presque) complètement. À mon sens, la seule lueur de positif dans ce tableau (clin d'oeil, ici, à l'incroyable mise en scène que Denoncourt a signée l'an dernier du «Peintre des Madones ou la naissance d'un tableau» de Michel-Marc Bouchard), est la présence d'Olivier Morin, un comédien qui, décidément, me séduit de production en production. Il est vrai, sincère, beau à voir à l'oeuvre. J'ai été déçu, déçu, déçu de cette Gertrude en laquelle j'avais placé beaucoup d'espoir. Les autres comédiens ? J'ai trouvé Émilie Bibeau et son personnage imbuvables, insupportables, Maxim Gaudette mal dirigé et ridicule, Jean-François Casabonne et Denis Roy corrects, Monique Miller savoureuse... et Anne-Marie Cadieux... courageuse, oui, solide, encore, mais monstrueuse et vide dans ce personnage de mère qui n'aurait jamais dû avoir d'enfant. À bien y penser, cependant, si elle n'avait pas eu d'enfant, il n'y aurait pas de Hamlet, et pas d'Olivier Morin délicieux sur la scène. Si, avec cette pièce, on voulait «fesser pour fesser», OK. Mais on aurait pu laisser faire...

Ce commentaire a d'abord été publié sur le site www.voir.ca

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