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* Critique: «La Cité des Loups» de Louise Bombardier
[ Opinions et comptes rendus | Écrit par : yanik @ 11:20pm le 7th of June ]
La pièce de théâtre pour jeune public (7 à 12 ans) «La Cité des Loups» de Louise Bombardier, produite par le Théâtre de l'Oeil, a été présentée à la Maison Théâtre de Montréal du 23 mars au 10 avril 2005 et sera reprise au Centre National des Arts d'Ottawa les 6 et 7 mai 2006

UN BEAU SUJET, UNE BELLE LIGNE DE DÉPART, MAIS...

J'ai été déçu par «La Cité des Loups». Avec cette histoire d'une petite fille hospitalisée, atteinte de lupus (n'est-ce pas ?) qui, un soir d'Halloween, rencontre un couple de loups qu'elle guidera vers la terre ancestrale, Louise Bombardier avait tous les ingrédients pour créer un petit bijou de pièce. Malheureusement (et je ne sais pas à quelle étape de la création ça a dérapé), nous restons sur notre faim (faim de loup ?). Le problème n'était peut-être pas le texte de Louise Bombardier au départ (en tout cas, surtout pas sa prémisse qui est excellente). Le problème est peut-être la compagnie qui l'a produit. Le Théâtre de l'Oeil se targue de «favoriser toujours l'aspect visuel de ses spectacles et (de ne cesser) d'innover et d'approfondir sa recherche sur l'art de la marionnette». Je ne remets absolument pas ça en cause ni en question (pas de doute qu'il fait ça admirablement), mais je trouve malheureusement que ça signifie souvent des spectacles anémiques au niveau du contenu. Les meilleurs spectacles (qu'il s'agisse de théâtre jeune public ou de théâtre tout public) ne sont-ils pas ceux qui savent marier le fond et la forme sans négliger l'un ou l'autre ? Dans le cas de «La Cité des Loups», malgré l'excellent travail de toute l'équipe (en tête, Martine Beaulne et André Laliberté à la mise en scène), il manque quelque chose... et la fin est bâclée comme si on s'était dit: «Il ne faut pas que ce soit trop long, c'est pour les enfants». On aurait peut-être dû couper ailleurs... comme dans les «vidéoclips» d'ombres chinoises qui ne faisaient pas vraiment progresser l'histoire, mais qui étaient donc payants visuellement. Un spectacle à resserrer, à retravailler un peu.

Ce commentaire a d'abord été publié sur le site www.voir.ca

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