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* Critique: «Des hommes en habits» de Jason Milligan
[ Opinions et comptes rendus | Écrit par : yanik @ 10:44am le 18th of January ]
La pièce «Des hommes en habits» de Jason Milligan est présentée à la Compagnie Jean Duceppe à Montréal jusqu'au 5 février 2005

L'ERREUR EST HUMAINE...

Je vais beaucoup au théâtre et je suis rarement déçu, écoeuré comme je l'ai été en voyant «Des hommes en habits» de Jason Milligan chez Duceppe. J'ai longtemps hésité (plus de 72 heures) avant d'écrire mon commentaire sur cette pièce parce que je ne savais pas qui attaquer, qui blâmer pour ce que je considère un des plus gros gaspillages d'argent, de talent, de temps que j'aie vu depuis des lunes. D'abord, je ne comprends pas ce que Michel Dumont (directeur artistique chez Duceppe) et Monique Duceppe (responsable du comité de lecture) ont pu voir de bon dans ce texte. Je dis cela parce que Dumont et Marc Grégoire (qui ont signé la traduction) ont l'habitude d'être d'une fidélité et d'une efficacité irréprochables lorsqu'ils traduisent. Ils l'ont donc sans doute été encore, alors... le responsable est d'abord l'auteur qui a écrit un texte (à mon sens) d'une platitude sans nom, d'un ridicule consommé (pas dans le bon sens du terme, ici !), n'est-ce pas ? Sans doute. Mais Dumont a sa part de responsabilité. Pourquoi a-t-il choisi cette pièce ? Y en a-t-il si peu de comédies intéressantes dans le répertoire mondial ? Je ne crois pas. Alors au-delà du traditionnel «l'erreur est humaine», il n'a pas d'excuse. Pour sa part, Denis Bernard, un homme de théâtre que je respecte autant que Michel Dumont, a accepté de faire une adaptation (prendre deux des trois pièces d'une trilogie et les fondre en une) avec Michel Dumont et d'en signer la mise en scène. Je n'ai pas de difficulté à m'imaginer qu'il ait voulu plancher avec son "père spirituel" sur un projet, mais... pourquoi celui-là ? Je ne comprends tout simplement pas. Je suis sorti de la Place des arts enragé d'avoir perdu mon temps. En arrivant sur le trottoir de la rue Sainte-Catherine, j'ai hurlé mon désespoir. Je suis encore en état de choc. Quand on sait que la Compagnie Jean Duceppe a offert «Des fraises en janvier» d'Evelyne de la Chenellière à pareille date l'an dernier, il y a de quoi hurler, je crois.

Ce commentaire a d'abord été publié sur www.voir.ca


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